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  • Photo du rédacteurMarie Salvat

Du Manifeste des musiciennes classiques féministes anticapitalistes

Dernière mise à jour : 8 juin 2021




-CECI EST UNE DÉCLARATION MONDIALE COSMIQUE ET INTEMPORELLE DES MUSICIENNES CLASSIQUES FéMINISTES ANTICAPITALISTES-

ça fait beaucoup d'identités, de mots identifiés et d'adjectifs subjectifs, parfois il faut savoir d'où l'on parle et d'où on part .

Pour se faire comprendre ....


ceci est proclamé Haut et Fort : COUCOU ON EST LÀ !!!!! LA RAGE AU MENTON, ATTENTION Je MORDS et J'EN BAVE —


À QUI LE TOUR? mais à NOUS !


LA MUSIQUE CLASSIQUE EST UNE MUSIQUE DE LA CONTRE CULTURE FEMINISTE ANTICAPITALISTE .


L’inadapté, c’est ce vieux "milieu" poussiéreux et patriarcal de la musique classique. Tenu par des sugar daddys, mecs blancs dominants de 50 ans, basé sur la cooptation et le réseautage, emberlificoté dans une robe meringue, surtout jamais politisé, oulala ô grand jamais et bien conservateur car on travaille avec la grande Culture, le patrimoine de l’humanité madame, la culture classique , celle de l’Histoire oui mon bon monsieur.

Seulement, moi la meuf transfuge de classe, l’ovni dépressif qui comprend pas pourquoi elle se sent toujours à côtés de ses godasses, celle qui retourne toujours la responsabilité de l’état du monde contre soi, moi, je veux redonner la grande musique, la culture classique au Peuple, et surtout, je veux tout foutre en l’air de ce climat nauséabond de versaillais en mocassins à glands. Je l’aime cette musique dite classique, ce son et cette harmonie qui me fait croire à la justesse-justice sociale mais je conchie ce milieu artistique ..

Il faut remettre la musique et la culture classique au Peuple, dégager tous ces mecs au pouvoir, sortir de la compétition carnée et sportive du geste musical, faire de la discrimination positive pour que putain y’ait enfin des noirs des arabes des immigré.es et des filles d’ouvrier.es dans les conservatoires,des lesbiennes des pédés et des trans, des allumés du bocal et des fous furieux qui veulent faire péter tout le système, des femmes cheffes et directrices de salle de concerts, il faut rayer le nom de conservatoires et les appeler des révolutarium il faut que les cathos de droite ne soient plus la majorité et arrête de se pavaner en ayant tous les codes, que ça transpire à en puer des valeurs de la gauche quand on passe la porte des salles de concerts qu'on se sente chez nous putain, chez nous, que les étudiants se syndicalisent et se politisent, que les artistes en herbe soit convaincu.es que leur place est au coeur de cette société de merde, au PRÉSENT, donner du sens moral du sens social du sens humain à cet amour de cette musique.

Je veux plus qu’il y ait de meufs asiates dociles de 22 ans avec des paillettes dans les yeux et de rêves de concertos - opéras en grande robe qui se fassent sauter par leurs profs, je veux plus de ce rapport trouble et que rien ne bouge et personne ne parle quand dehors les verrous pétent, les hashtag fusent et les gilets jaunes s’énervent, je veux plus que mes potesses me parlent de touchage de seins dans le bel appartement parisien du prof de renommée internationale .Il faut tout balancer et pouvoir rêver à notre musique écoutée par toutes les classes sociales, qui fait vibrer tout le monde, plus radicale que le punk, plus intransigeante, plus indé, plus révolutionnaire . Le classique doit être révolutionnaire putain. Je veux pouvoir partager mon amour de la musique classique avec mon ouvrier de père et qu’il arrête de me rêver en star mainstream de la culture pop sur TF1. qu’on puisse triper et parler opéra avec nos voisins, avec les gens normaux, avec toutes nos copines. Il faut créer une contre culture de la musique classique , il faut la sortir de là, elle ne mérite pas ça, cette puissance de vibrations est à tout le monde. LA MUSIQUE CLASSIQUE EST UNE MUSIQUE DE LA CONTRE CULTURE FEMINISTE ANTICAPITALISTE . elle doit partir depuis les barres d’immeubles, les marchés du dimanche, les universités, les soirées pyjamas, les campagnes et les usines, on doit se réunir pour militer, changer le monde et chanter un lied de Schubert en guise d’Internationale.

On doit kidnapper notre musique, la sortir des mains crasseuses des mecs blancs dominants, en lui susurrant à l’oreille qu’ on la ramène à la maison et qu’elle va se sentir bien avec nous.la sortir des institutions, du gentil et de l’amadoué, du politiquement correct et de la bourgeoisie de salon capitonné ou elle sonne comme DÉGUISÉ et mal à l’aise, on doit avoir la rage de ce qu’on nous propose comme idéal de réalisation artistique ou de carrière - beurk - c’est de participer via notre musique à une réunion satisfaite de l’entresoi des classes dominantes dans des fondations privés du 16e habillées comme des godiches. la rage de voir cette pureté là rentrer dans des systèmes de production capitalistes d’une grande entreprise, et de se voir finir comme une petite rouage qui rentre en compétition avec l’autre petite rouage. Ca ne peut pas être ça, ils n’ont pas à nous faire choisir entre nos idéaux de société et notre musique.





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